Elle a été co-fondée par Steve De Shazer (1940-2005) au début des années 80.
C’est une approche focalisée sur l’avenir et centrée sur des objectifs. Au lieu de s’attacher à rechercher les « hypothétiques » causes du problème, aidons la personne à se construire ses propres solutions.
Elle est devenue l’une des écoles majeures de la thérapie brève dans le monde entier et elle exerce une influence déterminante dans des domaines aussi radicalement différents que les affaires, la politique sociale et l’éducation. Elle trouve son origine notamment dans les travaux de Palo Alto et de Milton Erickson mais aussi dans la pensée bouddhiste.
Les grandes lignes de force de la thérapie brève orientée solution :
- Si ce n’est pas cassé, on ne répare pas :
Si la personne a déjà résolu son problème ; les théories, modèles et approches d’intervention deviennent caducs. Rien ne serait plus absurde que d’intervenir dans une situation déjà résolue. Si le problème n’existe pas, nul besoin de thérapie.
- Si ça marche, faites-en davantage :
Si la personne est en train de résoudre son problème, le rôle principal du thérapeute sera de l’encourager à faire davantage ce qui marche. Dans cet esprit, il va aider la personne à poursuivre les changements désirés. Lorsque celle-ci parvient à identifier ce qui a marché, elle arrive à réitérer ses succès et à faire évoluer ses solutions.
- Si ça ne marche pas, faites quelque chose de différent :
Quelque soit l’intérêt apparent d’une solution ; si elle ne marche pas, elle n’en est pas une. La nature humaine est ainsi faite que nous avons tendance à persister à résoudre un problème en répétant les actions qui n’ont pas fonctionné par le passé…
- Des petits pas peuvent amener à de profonds changements :
On part de l’hypothèse selon laquelle une fois que l’on a initié de petits changements, ceux-ci vont entraîner des changements ultérieurs, qui à leur tour, en amèneront d’autres et ainsi de suite pour finalement amener un changement systémique plus important sans qu’aucun bouleversement profond ne survienne. Ces petits changements contribuent donc au bien-être de la personne et l’aide à aller graduellement et paisiblement de l’avant pour réaliser ses changements positifs dans sa vie quotidienne.
- La solution n’a pas forcément de lien avec le problème :
La personne met l’accent sur la solution en commençant par susciter une description de ce que sera la situation une fois le problème résolu. Ce modèle de thérapie passe donc très peu de temps voire pas du tout, sur les origines et les causes du problème, sur la pathologie de la personne, sur l’analyse et les interactions dysfonctionnelles. Sans nier que ces facteurs peuvent présenter un intérêt ou influencer le comportement de la personne, la thérapie brève orientée solution se focalise presque exclusivement sur le présent et le futur.
- Nul problème n’est permanent
Il existe toujours des exceptions dont on peut se servir. Les personnes manifestent toujours des exceptions à leur problème, mêmes minimes, sans s’en rendre compte. Il est alors possible de se servir de ces exceptions pour initier des changements.
- L’avenir est à la fois création et négociation
Ce principe à forte connotation constructionniste indique que l’avenir est un lieu d’espoir où les gens sont architectes de leur destinée.