Psychogénéalogie

Nous sommes un maillon dans la chaîne des générations et nous avons parfois à « payer les dettes » du passé de nos aïeux. Une sorte de loyauté familiale invisible qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou non, que nous le sachions ou pas, des situations agréables ou des évènements douloureux. Notre histoire familiale influence notre vie de façon déterminante. Nos ancêtres nous lèguent différents héritages qui nous emprisonnent par leurs schémas répétitifs, patterns négatifs : reproduction d’histoires de vie, blocages et traumatismes incompréhensibles, obéissances à des interdits inexplicables et à des règles et croyances tacites, symptômes « héréditaires » ou de réparation familiale. Ces perturbations peuvent descendre sur des générations et des générations sans rencontrer de solution, empêchant les descendants de s’exprimer pleinement dans leur chemin de vie.

Bonne nouvelle ! Nous avons la possibilité de reconquérir notre liberté et de sortir du schéma répétitif de notre histoire en comprenant les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille. En faisant ce travail, nous échappons à cette fatalité en nous libérant nous-mêmes et nos enfants de ce legs transgénérationnel et de ces schémas limitants. Tout ceci, afin de nous réapproprier notre histoire personnelle et familiale afin de mieux s’inscrire dans une lignée, de mettre de l’ordre dans le « chantier » laissé par nos ancêtres.

La psychogénéalogie a été créée à partir de la psychologie clinique dans les années 80 par Anne Ancelin-Schützenberger. Elle s’appuie sur la psychanalyse étendue aux liens transgénérationnels et sur la technique socio-psycho-logique du génosociogramme (arbre généalogique augmenté de liens et des faits importants de vie).

Ici, nous abordons les loyautés familiales invisibles, le syndrome du gisant, les syndromes d’anniversaires et de dates, l’incorporation émotionnelle. Cela permet de se libérer du poids et de l’impact transgénérationnel de la famille qui nous emprisonne et nous empêche d’avancer dans la vie afin de pouvoir vivre son propre destin et non celui de ses aïeux.

Dans ce contexte-là, je travaille avec les constellations familiales qui est une méthode de thérapie familiale transgénérationnelle développée dans les années 1990 par Bert Hellinger, basée sur la mise au jour de l’inconscient familial par le biais de jeux de rôles et de psychodrames.

Les constellations familiales se présentent comme une thérapie brève dont l’objectif est de rétablir l’ordre dans le système familial et de permettre à chaque membre d’assumer la charge des responsabilités qui lui incombent et de réintégrer sa place par la mise en lumière des événements que l’on croit oubliés et des implications cachées. Dans une session de groupe, les personnes choisies comme représentants des membres du système, ressentent souvent des émotions intenses alors qu’ils ne connaissent pas les personnes concernées. Ces émotions sont une indication sur ce qui a pu se jouer dans le passé ou de ce qu’il se joue dans le présent, entre ces êtres.